A Tokyo, chaque jour, 2,4 millions de personnes traversent la place de Shibuya Crossing, soit 2500 personnes à chaque feu vert. Dans cette scène, les corps semblent presque être des véhicules permettant à chacun de se déplacer de manière efficiente d’un point A à un point B. Attendre le feu vert, reprendre sa respiration et se lancer dans la bonne direction.
Ne suffirait-il pas d’un seul regard pour tout changer ? Faire basculer la situation, sortir de soi, faire exister l’autre ? Ce carrefour emblématique est pour moi un objet de fascination et de fantasmes par sa puissance mécanique et son potentiel érotique. La pièce est une variation libre sur cette vision où s’entrechoquent modernité et pulsions archaïques.